Ce projet s'inspire explicitement du Manhattan Project, qui a conduit à la création de la première bombe atomique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il inclura des contrats pluriannuels pour soutenir les entreprises de cloud, de centres de données et d’intelligence artificielle, ainsi qu’une désignation prioritaire des projets liés à l’IA par le département de la Défense.
La progression rapide de la Chine, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, des technologies quantiques et des biotechnologies, peut affaiblir, d’après la Commission, la position militaire et économique des États-Unis, compromettant la stabilité dans la région Pacifique et l’équilibre mondial des pouvoirs.
À SURVEILLER : Le consensus antichinois. Bien qu’issues d’une administration démocrate, les propositions de la Commission pourraient être recueillies par la prochaine présidence. Parmi ses recommandations, l'USCC plaide pour l'annulation de certaines exemptions commerciales sur des produits chinois, notamment sur les produits d’une valeur inférieure à 800 dollars. Elle appelle à des partenariats publics-privés pour accélérer le développement des technologies clés, tout comme OpenAI.
À SURVEILLER 2 : Le sommet de Paris. À Bletchley Park, l’an dernier, le sommet de l’IA avait accueilli la vice-présidente Kamala Harris mais aucun dignitaire chinois de haut rang : la rivalité des deux puissances avait contraint Londres à de délicates contorsions diplomatiques. Si les rumeurs sur la présence de Donald Trump se confirment, le quai d’Orsay pourrait devoir faire preuve de la même dextérité. La venue d’Elon Musk semble tout à fait naturelle, mais d’un tout autre poids politique et diplomatique.