- Une étude du Citi Institute, le think tank interne de Citigroup, la troisième banque américaine, anticipe que la capitalisation totale des stablecoins s’étagera entre 1 600 milliards et 3 700 milliards de dollars d’ici 2030, selon les scénarios, contre 230 milliards au moment de l’étude.
- Ces projections reposent sur un basculement progressif des dépôts bancaires et de la trésorerie vers les stablecoins, tant aux États-Unis que dans le monde, notamment pour les paiements et la gestion de liquidité.
- Malgré leur potentiel, les stablecoins doivent surmonter l’incertitude réglementaire et les inquiétudes des États. La croissance reste conditionnée à une législation favorable dans plusieurs juridictions, au-delà des États-Unis et de l’Union européenne.
- EN FILIGRANE : La tokenisation des dépôts bancaires. Deux banques américaines, Custodia Bank et Vantage Bank, ont déjà émis un premier “deposit stablecoin” (voir Qant du 2 avril). Ces jetons bancaires ne s’apparentent pas à un fonds monétaire, comme les stablecoins aujourd’hui sur le marché, mais à des dépôts non rémunérés. Il s’agit donc, selon les termes de la CEO de Custodia, de “vrais dollars” et non de quasi-dollars comme les autres.
- À SURVEILLER : La dette publique américaine. Il y a moins de deux semaines, la banque britannique Standard Chartered a présenté des prévisions qui arrivent au même résultat : une croissance exponentielle de la circulation de stablecoins dollar, permettant au Trésor américain de pallier la méfiance nouvelle des investisseurs envers les Treasuries.
La tokenisation des dépôts bancaires fera la fortune des stablecoins

Après Standard Chartered, Citi prévoit que la capitalisation des stablecoins pourrait décupler d’ici à 2030, notamment par effet d’une adoption massive par les banques.