Deux millions, Monsieur l’agent !

Sylvie Ouziel, fondatrice de Bluebridge Group • D.R.

BlueBridge réunit en pre-seed la fine fleur du capital-risque français, pour créer un intégrateur systèmes de nouvelle génération, apte à faire face à la révolution agentique.

  • Créée en début d’année par Sylvie Ouziel, ancienne directrice générale des plates-formes partagées de Publicis Groupe, BlueBridge se lance avec une levée de 2 millions d’euros en pré-amorçage.
  • La start-up veut réinventer le métier d’intégrateur de systèmes grâce aux agents d’IA. Sa “plateforme agentique” permet de déployer, à l’échelle, des agents et des assistants IA dans les systèmes et les workflows du client.
  • Les agents de BlueBridge couvrent la plupart des fonctions de l’entreprise, de la R&D à la communication. Ils proposent par exemple de converser à l’oral dans 10 langues différentes, d’amplifier les campagnes de médias sociaux en fonction du canal et de la segmentation de l’audience, de revoir la base contractuelle de l’entreprise, de suggérer des arguments aux vendeurs comme aux acheteurs…
  • À SURVEILLER : Les fées sur le berceau. Parmi la quinzaine de particuliers et de family offices qui souscrivent au tour de pré-seed, on note les VCs Philippe Collombel (Partech) et Benoist Grossmann (Eurazeo), à titre privé. Et, dans l’advisory board, de grands noms comme celui du professeur Jacques Lewiner, père de la Livebox d’Orange et parrain de start-up comme EOS Imaging et Withings.

« Pour préserver l’avenir, un agent d’IA doit être flexible et permettre de passer d’un modèle à l’autre »

Sylvie Ouziel, précédemment CEO Shared Platforms chez Publicis, vient de créer BlueBridge AI.

Qant. Satya Nadella soutient que les agents vont remplacer les applications. Est-ce votre vision des agents d’IA ?

Sylvie Ouziel. Disons que c’est une vision à moyen et peut-être long terme. Il y aura toujours besoin de systems of record, de systèmes dans lesquels l’entreprise enregistre les transactions financières, les commandes, les factures. Dans la réalité, Microsoft propose des systèmes ERP et CRM, et dire que cette offre est désormais agentique permet peut-être de la rendre plus attractive. (...) Le vrai problème est qu’il n’y a aujourd’hui aucun appétit pour rajouter une nouvelle couche de Saas sur les dizaines, parfois les centaines qu’on peut trouver dans l’entreprise. Il faut que l’IA soit intégrée dans les workflows des collaborateurs. Et c’est ce qui fait le succès des agents.

L'intégralité de cet article est disponible dans l'édition Premium de la newsletter Qant du 14 avril 2025.

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