- Donald Trump a révoqué mercredi soir l’habilitation de sécurité de Chris Krebs, ancien directeur de l’agence de cybersécurité des États-Unis (la Cisa), ainsi que celles de plusieurs collaborateurs de la société SentinelOne, où Krebs occupe désormais un poste de direction.
- La révocation a été ordonnée par décret présidentiel (executive order), une méthode inhabituelle, pour contourner les procédures administratives prévues par la loi.
- Cette décision peut mettre en péril les contrats gouvernementaux de SentinelOne, prestataire sur des projets classifiés, malgré les déclarations rassurantes de l’entreprise sur l’impact à court terme.
- Au cours de son premier mandat, Trump avait nommé Krebs à la tête de l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (Cisa). La rupture entre les deux hommes provient de ce que Krebs n’a jamais cautionné l’intox selon laquelle Trump aurait gagné les élections de 2020.
- À SURVEILLER : L'effet sur les prestataires et éditeurs de cybersécurité. Une enquête de Reuters montre que la profession est paralysée par la violence des représailles de Donald Trump contre son ancien affidé. Outre que cela pourrait dissuader les entreprises américaines du secteur de collaborer avec l’État ou d’embaucher d’anciens hauts fonctionnaires, l’ensemble du secteur pourrait être désorganisé, baissant la garde des États-Unis contre les cyberattaques.
Sécurité : Trump frappe SentinelOne

Après avoir mis au pas les grands cabinets d’avocats, Donald Trump s’attaque aux entreprises américaines de cybersécurité.