Lavo Manus in pecunia

L'envol de Manus. • Qant, M. de R. avec GPT-4o

La start-up chinoise Butterfly Effect, à l'origine de l’agent Manus AI, accueille Benchmark Capital sur une valorisation de 500 millions de dollars.

  • La start-up Butterfly Effect a levé 75 millions de dollars, lors d’un tour de table mené par le fonds américain Benchmark Capital, avec la participation de ses investisseurs existants Tencent, ZhenFund et HSG (anciennement Sequoia China), selon Bloomberg.
  • Cette levée quintuple la valorisation de l’entreprise, qui atteint désormais près de 500 millions de dollars.
  • Manus AI, dévoilé en mars, repose sur un agent généraliste d’intelligence artificielle, présenté comme capable d'exécuter, notamment, des tâches comme le tri de CV, la planification de voyages ou l’analyse boursière.
  • L'entreprise prévoit d’utiliser ce financement pour s’étendre à l’international : aux États-Unis, au Japon et au Moyen-Orient, en particulier.
  • EN FILIGRANE : Le rattrapage chinois en IA. L’agent Manus AI, l’un des plus avancés au monde, rivalise avec DeepSearch d’OpenAI. Il symbolise ainsi, avec DeepSeek, l’émergence d’une industrie chinoise de l’IA de plus en plus compétitive. Le soutien financier d’un géant du capital-risque américain comme Benchmark Capital (connu pour Uber et Twitter) légitime cette percée, mais il surprend et suscite la polémique.
  • À SURVEILLER : Un pied de nez à Washington. Depuis le début de l’année, l’administration fédérale a mis en place des limitations sur les investissements américains en Chine, et inversement. Benchmark Capital a pu les contourner, en profitant de la souplesse de l’autorégulation. Cela lui a déjà attiré quelques violentes critiques et fait de son investissement un test important pour la manière dont les investisseurs en capital-risque – pour l’essentiel américains – peuvent naviguer dans un environnement international de plus en plus restrictif.

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