- OpenAI a présenté un nouveau « plan économique », destiné à orienter les politiques publiques américaines pour soutenir l'innovation en intelligence artificielle tout en protégeant la sécurité nationale.
- Le “blueprint” souligne la nécessité d’investir des milliards de dollars pour les infrastructures nécessaires à l'IA, notamment les puces, la donnée, l'énergie et les talents. Pour ce faire, il estime que les États-Unis devraient attirer des capitaux internationaux pour 175 milliards de dollars.
- Parmi les mesures proposées figurent l'augmentation des dépenses fédérales dans l'énergie renouvelable (solaire, éolien, nucléaire), le renforcement des capacités des centres de données et la mise en place de règles uniformes pour éviter des réglementations conflictuelles entre États.
- OpenAI recommande de faciliter l'exportation de modèles avancés d'IA aux alliés et de limiter leur accès aux nations adversaires, comme la Chine, afin de garantir une adoption internationale alignée sur les technologies américaines.
- EN FILIGRANE : Hier, Joe Biden a pris un décret présidentiel qui donne force de loi au cadre règlementaire présenté lundi par le ministère du Commerce. Ces règles très restrictives en matière d’exportation de puces et de données, dont ne sont exemptés que 18 pays alliés, ont fait hurler dans la Silicon Valley, notamment Nvidia. Mais on peut observer une proximité avec l’approche du Pacte pour l’IA, qu’OpenAI avait présenté en novembre : l’executive order demande, par exemple, aux départements de la Défense et de l’Energie des sites susceptibles d’héberger des centres de données d’une puissance de plusieurs gigawatts.
- À SURVEILLER : Le poids politique d'OpenAI. A une semaine du changement d’administration, le décret de Biden devrait faire long feu, quoique les républicains récupéreront sans doute à leur compte la dynamique antichinoise, qui pourrait limiter les ventes de puces d’IA par des acteurs non-américains comme TSMC ou Samsung. De même, le plan économique aura sans doute peu de possibilités de peser à court terme la stratégie des États-Unis en matière d'IA, tant l’influence d’Elon Musk et de David Sacks semble prédominante. La fondation de recherche aura assez à faire pour défendre sa transformation en une société commerciale.
OpenAI propose un nouveau plan pour l'IA ; Joe Biden le met en œuvre

Alors que Joe Biden prend son dernier décret présidentiel, OpenAI publie ses recommandations pour que les États-Unis renforcent leur position dans la course mondiale à l'intelligence artificielle.