Le bureau a estimé que l'œuvre manquait de l'apport humain suffisant pour être protégée par le droit d'auteur. Allen affirme que la couverture médiatique négative autour de son œuvre aurait influencé le jugement de l'examinateur et qu'il a investi plus de 100 heures et 624 itérations pour affiner les prompts de Midjourney afin de concrétiser son idée. Il argue que ce processus constitue une forme d'originalité suffisante pour répondre aux critères du droit d’auteur.
En 2022, l’auteur avait remporté un prix artistique dans le Colorado pour cette œuvre, avant de révéler l’utilisation de l’IA.
À SURVEILLER. En France, l’auteur de bande dessinée Thierry Murat (lire Qant du 3 octobre 2023) a montré très tôt que la capacité de se servir de l’IA pour créer reste irréductiblement humaine et que ceux qui pensent que l’IA crée “seule” l’anthropomorphisent sans la comprendre. Le droit reste flou cependant et aux États-Unis, le combat de Jason Allen pourrait établir un précédent pour la reconnaissance des droits d'auteur sur les œuvres générées par intelligence artificielle.