Selon l’institut ABI Research, le marché mondial des robots humanoïdes double en taille chaque année, et il devrait atteindre 6,5 milliards de dollars d’ici à 2030. Les principaux acteurs se trouvent aux Etats-Unis et en Chine, mais les premiers acteurs européens commencent à apparaître.
Fondée en 2024 à Londres par l’entrepreneur de Dubaï Artem Sokolov, la start-up Humanoid.ai (également connue sous le nom de SKL Robotics Ltd., selon les initiales de son créateur, qui dirige SKL.vc) ambitionne de rendre les robots humanoïdes accessibles à grande échelle. Son objectif est de développer des machines capables de s’intégrer facilement dans les environnements existants, tout en favorisant une collaboration efficace entre humains et robots.
D’une hauteur de 175 cm et d’un poids de 70 kg, le HMND 01 peut atteindre une vitesse de marche de 5,4 km/h et porter des charges allant jusqu’à 15 kg. Son autonomie moyenne est de quatre heures, ce qui peut l'adapter à des sessions de travail dans la logistique, la distribution ou la fabrication industrielle.
Une conception modulaire et adaptable
L’un des atouts du HMND 01 est son architecture modulaire, qui permet aux utilisateurs d’adapter le robot en fonction de leurs besoins. Il est également équipé de "vêtements interchangeables", destinés à protéger ses composants internes et à minimiser les risques d’interaction avec l’environnement.
Différentes configurations du haut du corps, du bas du corps et des effecteurs permettent une personnalisation selon les tâches à accomplir, alors que le robot apprend de l’expérience grâce à l’IA, selon son constructeur. En plus de ses performances en manipulation, que la start-up qualifie de "vitesse humaine ou supérieure", l’IA permet également au robot d’évoluer avec précision dans des espaces restreints.
Une ambition tournée vers la commercialisation de masse
Humanoid affirme avoir conçu ses robots avec une stabilité matérielle et logicielle en priorité, afin d’optimiser leur coût total de possession (TCO) et de les rendre viables à grande échelle. Les premiers secteurs ciblés incluent la manutention, la préparation de commandes et la gestion des stocks dans les entrepôts et les centres logistiques.
L’entreprise prévoit en 2025 de tester un prototype bipède et à roues, et explore déjà des partenariats avec des entreprises de la grande distribution.
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