Waymo, filiale d’Alphabet, se prépare à tester sa technologie de véhicules autonomes au Japon dans le cadre de son programme de développement, dit « road trips ». Ces essais permettront à l’entreprise de s’adapter à de nouvelles conditions, comme la conduite à gauche et les environnements urbains denses, caractéristiques du paysage tokyoïte. Jusqu’à présent, ces « road trips » se sont limités aux États-Unis, où la société a testé ses véhicules dans diverses villes, y compris Miami, Seattle, Buffalo et Las Vegas, pour évaluer leur performance dans des conditions climatiques et géographiques variées.
Une collaboration locale avec Nihon Kotsu et Go
Waymo effectue des simulations sur des circuits fermés spécialement aménagés aux États-Unis pour reproduire les conditions de conduite spécifiques à Tokyo. Puis, pour ses essais sur place, Waymo collaborera avec Nihon Kotsu, le plus grand opérateur de taxis japonais, et avec Go, une application de réservation.
Dans un premier temps, les conducteurs de Nihon Kotsu utiliseront manuellement les véhicules de Waymo pour cartographier des quartiers clés de la capitale. Ces données permettront d’entraîner les systèmes d’intelligence artificielle des véhicules, avant d’activer leur mode autonome. Waymo prévoit pour cela de former les employés de Nihon Kotsu à l’utilisation de ses Jaguar I-Pace autonomes.
Le retrait de General Motors du marché des robotaxis a annulé les projets de lancement d’un service de taxis autonomes au Japon avec Honda, initialement prévu pour 2026. Cette évolution du paysage concurrentiel offre à Waymo l’occasion de s’implanter le premier au pays du Soleil Levant.
Un exemple pour la France et l’Europe
Alors que le vieillissement de la population japonaise soulève des défis en matière de mobilité, le gouvernement japonais et les autorités municipales de Tokyo ont désigné certaines zones de la ville comme des « zones de test » pour les voitures autonomes, dans l’espoir d’accélérer l’intégration de ce type de transport.
Plusieurs acteurs locaux en profitent déjà, notamment Tier IV, une start-up spécialisée dans les véhicules autonomes, et ZMP, qui teste des robots de livraison et des bus autonomes. Monet Technologies, une entreprise soutenue par Toyota, a annoncé des essais de taxis autonomes sur l’île artificielle d’Odaiba, dans la baie de Tokyo.
En Europe, Volkswagen est en train de tester l’ID Buzz, héritier électrique et autonome de l’historique minibus Combi. En partenariat avec la néerlandaise AV Ride, il devrait tester un premier service de robotaxis en 2025.
À Paris, il semblerait que l’on ait plutôt réfléchi à des voies cyclables.
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